Guinée-Bissau
M. Vaz a fait cette déclaration à des journalistes jeudi soir au retour d’une visite de 24 heures à Abuja, où il s’est entretenu avec le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari, président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise politique en Guinée-Bissau.
Ces élections législatives doivent permettre de dénouer la crise que traverse le pays depuis l‘éviction en août 2015 par le président de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.
Un nouvel accord de sortie de crise avait été conclu le 14 avril à Lomé au sommet extraordinaire de la Cédéao, qui a abouti à la désignation d’un Premier ministre de consensus, Aristide Gomes, chargé de conduire le pays aux législatives, fixées au 18 novembre.
Mais un report est devenu inévitable, en raison notamment du retard pris dans le recensement électoral, censé s’achever le 20 octobre et prolongé jusqu’au 20 novembre.
“Premièrement, nous devons organiser un bon recensement afin d’avoir de bonnes élections. En Guinée-Bissau, il n’y a jamais eu de problèmes en ce qui concerne le recensement ou le processus électoral”, a affirmé M. Vaz à son retour.
“Après un bon recensement, il n’y aura plus de problème pour fixer la date des prochaines élections”, a-t-il ajouté, soulignant qu’une nouvelle prolongation du recensement électoral serait sans doute nécessaire.
“Le Premier ministre m’a dit beaucoup de choses et qu’ils sont déjà autour de 65% des opérations de recensement. Nous sommes sur la bonne voie”, a estimé le chef de l’Etat.
“Le Nigeria fera un don de 500.000 dollars pour l’achèvement du processus électoral. Le Nigeria a fourni des véhicules et de nombreuses autres choses pour le processus d’enregistrement en Guinée-Bissau”, a-t-il indiqué.
Lors de consultations mercredi sur une nouvelle date pour les élections, le Premier ministre a précisé avoir proposé au président plusieurs alternatives, s‘échelonnant entre le 16 décembre et le 27 janvier.
L’accord de Lomé a également abouti à la reprise des travaux du Parlement, qui s’est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans, votant notamment la prolongation jusqu’aux élections de novembre du mandat de la législature, qui arrivait à échéance le 23 avril.
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